La saison pluvieuse se profile bien à Bougrétenga

Rentré du Burkina début août après un séjour de 3 semaines au Burkina, j’ai le bonheur d’apporter le témoignage que la saison pluvieuse est bien engagée au Burkina cette année.

Les souvenir de la mauvaise saison de l’année dernière est vivace car bon nombre de familles au Burkina connaissent la famine. Ajoutée à cela la situation au Mali qui a entraîné un afflux de réfugiés au nord du Burkina et dans les grandes villes (Bobo et Ouagadougou). Mais cette année, la pluviométrie est non seulement abondante mais régulière.

A Bougrétenga, on se frotte les mains car les semis ont bien poussé dans la plupart des champs. Ceux qui notamment ont entrepris d’engager les travaux champêtres dès les premières pluies sont les plus chanceux. En août, on y semait encore de l’arachide, alors que le mil, le sorgho et le petit mil, de même que le haricot, qui sont les principales cultures vivrières, sont bien développées. Le village vit ainsi en ce moment au rythme des travaux champêtres.

Hommes et femmes, jeunes et vieux, rivalisent d’ardeur dans le champ familial. Et le carême qu’impose le temps de ramadan aux familles musulmanes, n’est pas prêt à les y soustraire. Encore deux mois de dur labeur et le temps des récolte va sonner. Mais en attendant, une seule question taraude les esprits. Pendant combien de temps dame pluie leur marquera-t-elle sa fidélité ? En tout cas, c’est le souhait de tous, qui espèrent tourner la page de la disette et de la famine.

Urbain Yaméogo

logo Association Burkina Songre